Ensemble pour du logement social à Mercier-Ouest

L’ACEF de l’Est de Montréal était présente aujourd’hui à l’occupation citoyenne de Mercier-Ouest, une mobilisation organisée par le Comité BAILS, Infologis de l’Est de l’Île de Montréal, le FRAPRU et plusieurs dizaines de locataires solidaires, pour revendiquer l’aménagement de logements sociaux sur un terrain promis… aux condos.

Cette action s’inscrit dans le cadre de la Semaine d’actions pour le logement social du FRAPRU, qui vise à rappeler l’urgence d’un investissement massif et structurant dans un logement véritablement abordable, particulièrement dans l’Est de Montréal, où la crise du logement frappe de plein fouet les ménages à plus faible revenu.

Une occupation pour dire NON à la spéculation, OUI à des logements pour tou·tes

Le terrain occupé aujourd’hui à Mercier-Ouest, dans un secteur touché par une flambée des prix, est destiné à un développement de condominiums. Pourtant, aucun logement social n’a encore été construit depuis l’adoption du Programme particulier d’urbanisme Assomption Nord, malgré l’émergence de plus de 2 600 unités privées. Les loyers atteignent désormais des sommets inaccessibles, avec des 5 1/2 à plus de 2 600 $ par mois, dans un quartier où le revenu médian des locataires est de 23 400 $ par an.

C’est tout simplement inacceptable. Comme plusieurs partenaires communautaires, nous refusons que les dernières possibilités d’aménager du logement social soient cédées aux promoteurs privés. Il est temps que les terrains disponibles servent à répondre aux besoins réels de la population locale.

Le logement social : une solution concrète, durable et juste

L’occupation d’aujourd’hui porte une revendication claire : la construction immédiate de logements sociaux, sous forme de HLM, de coopératives et d’OSBL d’habitation. Le FRAPRU exige notamment :

  • Le financement d’au moins 10 000 nouveaux logements sociaux par année au Québec ;
  • La mise en place d’un programme public dédié et pérenne pour soutenir ces projets.

À l’ACEF de l’Est de Montréal, nous sommes témoins au quotidien des conséquences du mal-logement : endettement, détresse, instabilité résidentielle. Nous savons qu’il existe une solution à cette crise, et elle porte un nom : le logement social.

C’est pourquoi nous nous tenons aujourd’hui aux côtés des comités logement et des locataires mobilisés. Parce que se loger dignement est un droit, pas un luxe.