Questions sur le sens de la consommation dans nos vies

Bien qu’encore marginale courant de la « simplicité volontaire » fait de plus en plus d’adeptes.

Joe Dominguez et Vicki Robin, co-auteurs de Votre vie ou votre argent? Serge Mongeau, auteur de la simplicité volontaire… plus que jamais et Pierre Pradervand, auteur de Les vraies richesses… pistes pour vivre plus simplement, ont tous développé un point de vue critique sur la société de consommation.

Ils nous proposent un concept de simplicité volontaire imprégné de solidarité humaine, de conscience sociale et de souci pour l’environnement. Nous avons extrait de leurs livres les questions qui y sont soulevées dans le but d’interroger les lecteurs sur leur rapport avec l’argent et la société de consommation.

Bien sûr, il n’y a pas de bonnes et mauvaises réponses. Il suffit de se questionner simplement et de répondre avec authenticité.

Si vous voulez « simplifier votre vie » et que vous questionnez les quatre auteurs sur comment faire, vous aurez comme réponse qu’il faut aller à votre rythme, le faire à votre façon. Il n’y a pas de démarche stéréotypée possible. Simplifier sa vie, c’est un travail sur mesure, en harmonie avec ses valeurs et ses besoins…

D’abord, Joe Dominguez et Vicki Robin dans leur livre Votre vie ou votre argent? nous convient à prendre notre vie en main en développant l’indépendance financière.

• Avez-vous vous assez d’argent?
• Passez-vous suffisamment de temps avec votre famille et vos amis?
• Revenez-vous de travail revigoré?
• Consacrez-vous assez de temps aux choses qui vous semblent importantes?
• Si vous perdiez votre emploi, verriez-vous cela comme une occasion de repartir à zéro?
• Avez-vous suffisamment d’argent pour faire face aux dépenses courantes durant six mois?
• Êtes-vous satisfait de votre collaboration à la collectivité?
• Êtes-vous en bon terme avec l’argent?
  Votre travail reflète-t-il vos valeurs?
• Votre vie est-elle harmonieuse? Toutes les pièces du casse-tête, votre travail, vos dépenses, vos relations, vos valeurs, s’agencent-elles bien?

Pour faire un premier pas vers l’indépendance financière, les auteurs suggèrent de répondre à ces questions avant de faire un achat.

• Cette dépense d’argent m’apporte-t-elle une satisfaction proportionnelle è la quantité de ressources utilisées?
• Cette dépense est-elle en accord avec mes valeurs et mon désir de bien vivre?
• Dans quelque mesure cette dépense changerait-elle si je travaillais pour le bien-être de la planète et non plus pour mon bien être personnel?

Puis, les deux auteurs nous proposent d’aller plus loin dans notre réflexion en faisant le point sur le sens de notre vie :

• Quand vous étiez enfant. Quel métier rêviez-vous d’exercer.
• Qu’est-ce que vous avez toujours voulu faire et que vous n’avez pas encore fait?
• Avez-vous accompli des choses dont vous êtes particulièrement fier?
• S’il vous restait qu’une année à vivre, que feriez-vous de cette année?
• Qu’est-ce qui vous procure le plus de satisfaction et quelle relation cela a-t-il avec l’argent?
• Si vous ne deviez pas travailler pour gagner votre vie, que feriez-vous de votre temps?

En examinant la relation entre la quantité d’énergie vitale (heure) qui est dépensée au travail et l’argent (en dollars) qui est obtenu en retour, Joe Dominguez et Vicki Robin nous proposent d’analyser ce que l’on reçoit en échange de notre énergie vitale. Notre temps est d’autant plus précieux qu’il est limité et irremplaçable.

Serge Mongeau, auteur de La simplicité volontaire… plus que jamais nous propose ces questions :

• Que faites-vous de votre vie, la seule dont vous soyez assurée?
• Qu’est ce que la vie vous offre actuellement. Qui ne reviendra jamais mais que d’une certaine façon vous esquivez – comme la disponibilité à l’endroit de vos jeunes enfants?
• Qu’est-ce qui vous empêche réellement de faire aujourd’hui ce que vous aimeriez faire à la retraite?
• Quand vous mourrez, qu’emportez-vous avec vous?
• Quand vous serez mort, qu’aimeriez vous que les gens disent de vous? Que vous aviez la lus belle automobile ou la plus grosse maison? Ou que vous étiez quelqu’un de bon d’aimable?

Avant de faire un achat, Serge Mongeau propose de se demander :

• Ai-je réellement besoin de ce qui m’est proposé et me parait si séduisant?
• Qu’est ce que cet objet me permettra de faire que je ne peux pas faire actuellement?
• Est-ce que l’avantage du moment que présente cet achat ne sera pas annulé par un effet négatif plus tard. Par exemple, les efforts que je m’épargne ne contribueront-ils pas de me rendre encore plus sédentaire et ne m’empêcheront-ils pas d’accomplir une activité physique salutaire?

Finalement, Pierre Pradervand dans son livre Les vraies richesses… pistes pour vivre plus simplement nous dit qu’il est possible de vivre mieux avec moins, d’atteindre une qualité de vie supérieur grâce à la découverte des vraies richesses, qui sont avant tout immatérielles.

À son tour de nous poser des questions à sa façon :

• Quelles sont pour moi les principales valeurs de la vie? La réussite sociale, la compassion universelle, la sécurité matérielle, la santé, la famille…
• Répondez à la question suivante en 30-60 secondes, sans vous donner le temps de réfléchir : quels sont en ce moment vos trois principaux objectif ou buts?
• Comment utiliseriez-vous votre temps si vous n’aviez plus que six mois à vivre?
• Que feriez vous si demain vous gagniez deux millions à la loterie?
• Qu’avez-vous toujours voulu entreprendre, mais n’avez pas fait par peur d’échouer?
• Quelle chose oseriez-vous rêver de faire si vous saviez que vous ne pourriez pas échouer?

Pour Pradervand nous avons tous le choix et le pouvoir de changer, de vivre autrement. Il faut d’abord prendre conscience de la tyrannie de la norme qui nous enfonce dans le conformisme de la société de consommation. Vous n’avez qu’une vie à vivre. La vôtre. Vivez-la selon vos valeurs, selon vos rêves, vos désirs, vos aspirations. Si vous ne le faites pas, personne ne le fera pour vous.

Pour vivre mieux avec moins, il nous propose de répondre à ces dix questions avant de faire un achat :

• En ai-je vraiment besoin?
• Pourquoi est-ce que j’achète ceci?
• Quel impact cet achat aura-t-il sur mes enfants?
• Retirerai-je de cet achat un plaisir proportionnel aux ressources utilisées?
• Puis-je consacrer à ma consommation le temps nécessaire et cela sans arrière-pensée aucune?
• Les personnes qui produisent ce que j’achète sont-elles payées adéquatement? Ont-elles des conditions de travail décentes?
• Dans quelles conditions écologiques la chose a-t-elle été produite.
• Vais-je utiliser le produit suffisamment souvent pour justifier l’achat?

Puis, il nous invite à réfléchir à l’utilisation de notre temps :

• C’est quoi avoir assez de temps?
• Si vous disposer soudainement d’une, deux ou six heures de plus par jour qu’en feriez-vous?
• Que pensez-vous de la définition : le temps c’est simplement ma façon de hiérarchiser mes priorités ?

Finalement, Pierre Pravervand nous amène avec humour à réfléchir au bonheur. Si la richesse d’un pays se mesure au PIB, il nous propose de mesurer notre richesse personnelle au BFB (bonheur familial brut) ou au BIB (bonheur individuel brut).

• Est-ce que je me sens plus serein?
• Mon stress a-t-il diminué
• Les achats importants qui j’ai effectués pendant l’année m’ont-ils apporté l’augmentation de satisfaction et de contentement attendus?
• Ma capacité d’aimer a-t-elle augmenté?
• Suis-je devenu plus tolérant?
• Notre vie de famille/de couple est-elle satisfaisante?
• Est-ce que je gère mon argent/mon temps de façon plus satisfaisante?
• Quand est ce que je situerais le meilleur moment de ma vie, dans le passé ou maintenant?

À vous maintenant d’ajouter les questions qui vous semblent pertinentes selon vos valeurs.