La société moderne nous pousse à la surconsommation, à l’achat de biens matériels à un rythme effréné. Nous sommes constamment bombardés de publicités nous incitant à acheter les derniers gadgets électroniques, les vêtements les plus à la mode et les voitures les plus récentes nous poussant souvent jusqu’au surendettement. Cependant, de plus en plus de personnes ressentent une sorte de honte liée à cette surconsommation et se tournent vers une approche plus durable de la vie. En Suède, un néologisme est même utilisé : Kopskam : la honte d’acheter.
La surconsommation entraîne de graves conséquences sur l’environnement. La production de biens neufs nécessite des ressources naturelles limitées, génère des émissions de gaz à effet de serre et produit d’énormes quantités de déchets. Lorsque nous achetons des produits neufs de manière compulsive, nous contribuons à ce cycle destructeur.
C’est là que la kopskam entre en jeu. De plus en plus de gens se sentent mal à l’aise face à l’idée de contribuer à cette destruction de l’environnement et éprouvent de la culpabilité à l’idée d’acheter des biens neufs.
Cette prise de conscience collective des conséquences de nos actions découle de la compréhension de notre comportement de consommation sur la planète et sur les générations futures. Elle provient également de la reconnaissance que nous vivons dans un monde où les inégalités sont flagrantes, où certaines personnes n’ont pas accès aux biens essentiels, tandis que d’autres gaspillent leurs ressources dans une quête perpétuelle du « nouveau ». La honte de consommer des biens matériels neufs est donc une réponse à ces réalités troublantes.
« Si l’on valorise des gens qui portent des vêtements plus durables, plus intemporels, d’une meilleure qualité, forcément ceux qui surconsomment en viendront à avoir l’air de mauvais goût sans qu’on les hue ou qu’on les humilie. »
-Madeleine Goubau, chroniqueuse et auteure spécialisée en mode
Avons-nous vraiment besoin de ce nouvel iPhone lorsque notre téléphone actuel fonctionne encore parfaitement ? Avons-nous besoin de remplir notre placard de vêtements que nous ne porterons qu’une fois ou deux ? La honte nous invite à repenser nos priorités et à adopter une approche plus responsable de la consommation. Plusieurs grands Hommes de ce monde, Marck Zuckerberg, Andy Warhol, Steve Jobs, Albert Einstein, s’habillent d’ailleurs toujours de la même façon pourquoi ne pas s’inspirer d’eux?
Un autre aspect de la honte liée à la consommation de biens matériels neufs est la reconnaissance de la valeur du temps et de l’effort nécessaire pour produire ces biens. Lorsque nous achetons un produit neuf, nous oublions souvent les nombreuses heures de travail pour le fabriquer. La honte nous rappelle que chaque objet a une histoire, et que cette histoire est souvent marquée par des coûts cachés en termes de main-d’œuvre exploitées et de ressources épuisées.
La kopskam peut être une force positive dans notre quête pour une planète plus durable. Elle nous encourage à repenser nos habitudes de consommation, à considérer l’impact de nos actions sur l’environnement et sur les autres, et à adopter une approche plus réfléchie et responsable de notre consommation.
Elle nous invite à valoriser la durabilité et la qualité plutôt que la nouveauté éphémère. En fin de compte, elle nous rappelle que nous avons le pouvoir de faire des choix qui peuvent aider à préserver notre planète pour les générations futures.
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